TOUTES CES CHOSES 

(Andréea Crovi)



Les années ont filé
Sans gommer le passé
Je veux vous faire sourire
Non pas vous faire souffrir
Je me regarde grandir
Je nous regarde vieillir
Des amis se sont effacés
D’autres liens se sont créés
Des histoires se sont dénouées
D’autres se sont improvisées.

Je ne les ai pas vus venir
Mais je les ai vus partir
Je n’ai pas cherché à les retenir
J’aurais voulu leur écrire
Toutes ces choses
Que mon âme n’a pas su dire (x2).

J’ai tenu les rênes
Sans jamais les lâcher
J’ai voulu leur prouver
Sans la moindre haine
Que je pouvais exister
Sans me retourner
J’ai perdu mon insouciance
Mais j’ai gagné ma liberté
Adieu l’adolescence
Aujourd’hui tout commence.

Je ne les ai pas vus venir
Mais je les ai vus partir
Je n’ai pas cherché à les retenir
J’aurais voulu leur écrire
Toutes ces choses
Que mon âme n’a pas su dire (x2)

LES MURS DE MON ÉCOLE

(Bruno Crovi)



Je feuillète mes cahiers d’écolière
Je réalise toutes ces années passées
Je revois mes cours de récré
Je revis ces secrets mal gardés
Je parcours le planisphère
A la conquête de mon amie la Terre
Par la fenêtre, c’est encore l’été
Mes rêves s’évanouissent, c’est la rentrée.

Les murs de mon école
Je m’en souviens encore
Cette craie qui me donne tort
Et dans mes rêves, une musique créole
Et dans mes rêves, une musique créole.

Je marche vers ce tableau noir
J’y dépose l’espérance d’un sourire
J’y recueille souvent des rires
Je m’échappe pour ne pas souffrir
Je traverse le grand miroir
A la recherche d’une amie d’un soir
Par la fenêtre, le froid est à mourir
Ma rage se construit, je vais survivre.

Les murs de mon école
Je m’en souviens encore
Cette craie qui me donne tort
Et dans mes rêves, une musique créole
Et dans mes rêves, une musique créole.

J’écris sur ce cahier blanc
Je pense à ma vision du monde
J’expulse tous mes désirs qui grondent
J’engloutis mon énergie sur les ondes
Je cours dans les bras de maman
A la quête d’une affection d’enfant
Par la fenêtre, les arbres s’émondent
Ma liberté renaît, l’espoir me sonde.

Les murs de mon école
Je m’en souviens encore
Cette craie qui me donne tort
Et dans mes rêves, une musique créole
Et dans mes rêves, une musique créole.

JE SUIS UNE FEMME

(Bruno Crovi)



Je suis une femme lézard
J’offre mon corps au hasard
Oui, c’est ainsi
Que je vois la vie
Simplement étendue au soleil
Animée de rêves sans pareil.

Petit insecte
Je t’humecte,
Petit moustique
Je te pique

Et oui, c’est ainsi
Que je vois la vie
Et oui, c’est ainsi
Que je vois la vie.

Je suis une femme léopard
Je ne remets pas mon corps au hasard
Et oui, c’est ainsi
Que je vois la vie
Fièrement dressée au soleil
Animée de désirs sans pareil.

Belle antilope
Vers toi je galope,
Maudite hyène
J’anéantis ta haine

Et oui, c’est ainsi
Que je vois la vie
Et oui, c’est ainsi
Que je vois la vie.

Je suis une femme-femme
Je te livre mon corps et mon âme,
Oui, c’est ainsi
Que je vois la vie
Complètement nue au soleil
Eprouvant une liberté sans pareil.

Bel homme
Je te nomme,
Bel amant
Je te prends.

Et oui, c’est ainsi
Que je vois la vie
Et oui, c’est ainsi
Que je vois la vie.

MANIF

(Bruno Crovi)



Première manif
Je me rebiffe.
Acquise à tout ce qui est singulier
Acquise à toutes les formes de liberté
Celle de pouvoir chanter
Celle de pouvoir aimer
Celle de pouvoir écrire
Sans pour autant mourir (x 2)

Tous ensemble, je marche
Réunis sous la Grande Arche
Pour dire non en silence
Pour crier non au silence.

Putain de guerres
Ma patrie, c’est la Terre.
Conquise par tout ce qui est singulier
Conquise par toutes les formes de liberté
Celle de devoir parler
Celle de devoir hurler
Celle de pouvoir écrire
Sans pour autant mourir (x 2)

Tous ensemble, je marche
Réunis sous la Grande Arche
Pour dire non en silence
Pour crier non au silence.

Prise de conscience
L’intelligence, c’est ma croyance.
Investie pour tout ce qui est singulier
Investie pour toutes les formes de liberté
Celle de vouloir dénoncer
Celle de vouloir publier
Celle de vouloir écrire
Sans pour autant mourir (x 2)

Tous ensemble, je marche
Réunis sous la Grande Arche
Pour dire non au silence
Pour dire oui à notre chance (x 2).

BONJOUR LA VIE

(Bruno Crovi)



Je suis née à Roissy
Hall 2 porte 3D.
Comme seuls bagages,
Tes doux bras dénudés
Comme seul héritage,
Des papiers tamponnés.
J’ai alors découvert
Tous ces regards éblouis,
Et dans tes yeux bleus verts
Une tempête de pluie.

Tapis roulant, valises
Identité, balise
Porte métallique sonore
Pour une voie en or.

J’ai vécu à Paris
Rue Chevreul, Paris Onze
J’ai foulé son pavé
J’ai joué sur ses bronzes
J’ai humé ses oeillets
Dans ses jardins fleuris.
J’ai alors découvert
Tous ces métros remplis,
Et dans tes yeux bleus verts
Un soleil qui luit.

Escalator, lumières,
Grands magasins, mon père
Allées de Noël lumineuses
Pour une fête heureuse.

J’ai grandi en Provence
Lieu-dit La Grande Fontaine
J’ai couru dans ses prés
J’ai rêvé sous ses chênes,
J’ai aimé ses oliviers,
Je parcours mon enfance
J’ai alors découvert
Tous ces secrets qui m’encensent,
Et dans tes yeux bleus verts
Toute ta reconnaissance.

Marelle, soleil
Première scène, éveil
Envols azuréens de papillons
Bonjour la vie et tout
Ce qu’elle a de bon
Bonjour la vie et tout
Ce qu’elle a de bon

LES PORTES DU TEMPS

(Bruno Crovi)



C’était la nuit de la Sainte Marie.
Tu avais réuni tous tes amis
La fête sentait bon l’été
Ta silhouette papillonnait
Alors j’ai compris
Que je te désirai.

Tu as vingt ans
Et moi vers toi, je nais
Poursuis le temps
Je vais t’aimer (x 2).

Tu m’as juste invitée
A tournoyer, à danser
Du bout de tes doigts
Tu as fait ta loi
J’ai compris en moi
Que je te respirai.

Tu as vingt ans
Et moi vers toi, je vais
Poursuis le temps
Tu vas m’aimer (x 2).

Tu as déposé sur mon épaule
Des petits mots sucrés qui s’envolent
Tu as regardé
Mes yeux étonnés
J’ai compris émerveillée
Que tu m’étais destiné (x 2).

Tu as vingt ans
Et moi vers toi, je vais
Arrête le temps
On va s’aimer (x2) 

Les feux de la nuit s'éteignent,
Sur ton lit nos âmes s’´étreignent,
Tes doigts virevoltent sur mon corps
Sous le halo d’une lune d’or.

Alors sans plus rien comprendre,
De la vie, de ses méandres,
De nos vingt ans naissant
De nos balbutiements,
J’ai ouvert les portes du Temps,
J’ai ouvert les portes du Temps.

PARADISE

(Bruno Crovi)



Tes yeux s’ouvrent, Paris s’endort
Sur tes paillettes, ton linceul d’or,
Enfant oiseau, objet de l’ombre,
Tu déploies tes ailes sombres
Dans ce ventre de lumière,
Dans les bruits, la fumée, la bière,

Paradise, Paradis
Près du zinc ton corps scintille
C’est pour eux que ta vie brille
Paradise, Paradis
Goûte l’amour, hello dis !
Good evening, Elodie !

Musique, tes rêves tournent
Sur tes premiers pas de danse
D’affolants désirs s’enfournent
Dans ces âmes en partance,
Cygne fluo, tu mimes l’amour
Dans ce voyage sans retour.

Paradise, Paradis
Nue sous les feux, ton corps gronde
Indifférent à notre monde
Paradise, Paradis,
Goûte l’amour, hello dis !
Good show, Elodie !

Seule, face à ton miroir blanc
Tu lis dans ton regard absent
Tous les désirs d’amour qui fuient
Au profond de ce paradis
Tu as revêtu ta peau en jean,
Tu vas vivre ce jour sans mine.

Paradise, Paradis
Tu le franchis le corps éteint,
Tu reviendras pour eux demain.
Paradise, Paradis
Good travelling, hello taxi !
Good morning, Marie, Marie !

TUMULTE 

(Bruno Crovi)


Tu es Tumulte
Tu es Insulte 
Tu es le Feu 
Tu es un Jeu 
Tu es Moi
Je suis Toi
Nos vies se croisent 
Et se décroisent 
Nos corps s’unissent 
Nos désirs se métissent 
Tu es Passion 
Tu es Poison 
Je suis ton Nom 


Evidence,
Tu es mon Evidence
Vérité, 
Tu es ma Vérité 
Folie insensée 
C’est notre réalité, 
Folie insensée 
C’est notre réalité.



Je suis Addiction
Je suis Révolution 
Je suis l’Eau 
Je suis l’Etau 
Je suis Toi
Tu es Moi
Nos vies se croisent 
Et se décroisent 
Nos âmes s’unissent
Nos pensées se métissent 
Je suis Poison 
Je suis Passion 
Tu es mon Nom 

Evidence,
Tu es mon Evidence
Vérité, 
Tu es ma Vérité 
Folie insensée 
C’est notre réalité, 
Folie insensée
C’est notre réalité.


Nous sommes réunis 
Nous sommes désunis 
Nous sommes le plaisir
Un tatouage : Souffrir
Nous sommes UN
Nous serons UN 
Nos vies se croisent 
Et se décroisent 
Nos coeurs s’unissent 
Nos projets se métissent
Nous nous aimons
Nous inscrivons 
Sur notre peau 
Nos deux noms 

Evidence,
Tu es mon Evidence
Vérité, 
Tu es ma Vérité 
Folie insensée 
C’est notre réalité, 
Folie insensée
C’est notre réalité.

IDEM 

(Bruno Crovi)

Je t’ai juste croisé 
Tu m’as arrêté
Pour poser un doigt, 
Sur mon sourire, 

Je t’ai juste croisé, 
Tu m’as arrêté
Tu as mis tes yeux, 
Sur mon fou rire

Je t’ai regardé,  
Tu m’as observé, 
Pour la première fois, 

Tu m’as désiré 
Je t’ai regardé
Tu m’as observé, 
Je t’ai désiré.


Nous sommes deux idem, 
Nous sommes deux qui s’aiment, 
Nous sommes l’audace, 
Nous créons la trace, 
D’un Avenir sans loi, 
D’un Futur plein d’émois
D’un Présent Toi et Moi

J’ai juste cru en TOI,
J’ai oublié tous ceux
Qui ne savent plus
Sourire à deux, 

J’ai juste cru en TOI,
J’ai oublié tous ceux 
Qui ne veulent plus
Rêver à deux. 

Un homme et une femme, 
Deux hommes, deux femmes
Pour la seconde fois 
On s’est désiré, 

On s’est regardé, 
On s’est observé
Je t’ai admiré

Nous sommes deux idem, 
Nous sommes deux qui s’aiment, 
Nous sommes l’audace, 
Nous créons la trace, 
D’un Avenir sans loi, 
D’un Futur plein d’émois
D’un Présent Toi et Moi




JE N'ABANDONNERAI JAMAIS 

(Andréea Crovi) 

J’ai grandi avec l’idée 
Que tout n’était que pureté
J’ai grandi dans la sécurité
En pensant être à jamais protégée

J’ai aimé sans être conditionnée
Sans voir les aléas de la naïveté
J’ai aimé totalement dévouée
Ces hommes que j’ai désirés 


Je n’abandonnerai jamais l’idée de lutter
Je n’abandonnerai jamais l’idée de combattre
De lutter pour prouver ma volonté


Je n’abandonnerai jamais l’idée de pardonner
Je n’abandonnerai jamais l’idée d’aimer 
D’aimer jusqu’à en perdre pied
D’aimer jusqu’à l’éternité


Je cherche à m’investir 
A comprendre les lois du désir 
Je cherche à ne pas sombrer 
Dans les méandres du passé 

Je comprends avec toutes ces années
Toutes les chances qui m’ont été données
J’ai été totalement comblée
Par ces hommes que j’ai désirés


Je n’abandonnerai jamais l’idée de lutter
Je n’abandonnerai jamais l’idée de combattre
De lutter pour prouver ma volonté


Je n’abandonnerai jamais l’idée de pardonner
Je n’abandonnerai jamais l’idée d’aimer
D’aimer jusqu’à en perdre pied 
D’aimer jusqu’à l’éternité


 Je veux être sincèrement aimée
 Sans me demander ce qu’il va arriver 
 Pour pouvoir enfin respirer  
 Aux côtés de ces hommes qui vont exister

 OSE LE DIRE 

(Bruno Crovi)




Dessine moi ta vie,
Décris moi tes envies
Ose le dire,
Ose le faire.
Propulse tes désirs,
Arrête de te taire.
Ose le dire,
Ose le faire.
Franchis cette porte,
Ouvre enfin tes yeux
Sur tes ambitions mortes.
Dis enfin « je te veux ».
Tu es ma vie avec passion,
Tu es ma vie sans concession,
Je suis ta raison,
Je suis ton pardon.

Nous sommes papillons, bourdons, frelons
Nous volons, nous volons, nous volons.



Dessine moi ton avenir,
Décris moi tes souvenirs
Ose le vivre,
Ose me suivre.
Projette tes rêves,
Dépose ton glaive.
Ose le vivre,
Ose me suivre.
Franchis cette muraille,
Ouvre enfin ton coeur 
Sur des sentiments sans bail.
Choisissons « notre ailleurs ».
Tu es ma vie avec passion,
Tu es ma vie sans concession,
Je suis ta raison,
Je suis ton pardon.

Nous sommes papillons, bourdons, frelons
Nous vivons, nous vivons, nous vivons. 

L'HOMME MIRAGE 

(Bruno Crovi)

Sur la terrasse d’un café
Je t’ai souvent imaginé.
Sur la douceur d’un oreiller
J’ai imaginé t’embrasser.
Sous l’eau qui jaillit
J’ai embrassé ta vie.
Tu es parfois une ombre,
Tu es souvent pénombre
Vers toi toujours je sombre.

Tu es encore un amour sans visage
Qui me délivre le plus beau message
Tu es l’homme mirage
Qui m’empêche d’être sage

Sur les chemins de l’été
Je t’ai souvent rêvé.
Dans la chaleur d’un baiser
J’ai rêvé de t’inventer
Sous la flamme qui jaillit
J’ai inventé ta vie.
Tu es parfois une ombre,
Tu es souvent pénombre
Vers toi toujours je sombre

Tu es encore un amour sans visage
Qui me délivre le plus beau message
Tu es l’homme mirage
Qui m’empêche d’être sage

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